Carnet de route
Itinérance transfrontalière
Le 24/08/2012 par MAGALI ET PASCAL
Entre France et Espagne
Le séjour s'appelait « itinérance transfrontalière » et on nous avait promis que ça allait envoyer du lourd. C'est normal car il s'agissait d'une randonnée organisée par Marie-Hélène qui, comme chacun sait, est experte dans ce genre de randonnée.
Déjà pour commencer nous avons pris le train de nuit à 1h15 à Limoges. Certains, encore plus roots n'avaient pas choisi l'option couchette. Arrivée à Tarascon à 6h00. Nous avons pris un petit-déjeuner frugal en attendant le taxi. Il faisait encore nuit. Il nous a emmené à Arties, un petit village au pied des montagnes. Nous nous attendions à une journée difficile : 1200 m de dénivelé étaient prévus à la fiche technique. Au final nous avons réalisé 1700 mètres. Vous savez comment nous avons pu résister ? Nous avons pris de l'EPO Airégois : Eau Pastis Olive accompagné d'un bon pâté et de saucisson chez un autochtone habitant des « Toutous » (si si, c'est le véritable nom du hameau), et aussi ami de Marie-Hélène. La destination finale de cette première étape était le refuge du Pinet point de départ pour atteindre le Montcalm et la Pique d'Estats que nous avons fait le lendemain. Pas la peine de vous dire que nous avons dormi comme des sacs.
Pour l'aspect purement sportif, la semaine a été bien chargée : en 9 jours, plus de 220 km au compteur avec plus de 1300 mètres de dénivelé en moyenne par jour. Côté patrimoine, nous avons découvert une partie très méconnue des Pyrénées : les montagnes ariègeoises qui nous ont offert de magnifiques panorama, entre France et Espagne (pardon Catalogne). Ce sont des lieux chargés d'histoire, comme par exemple le port de Salau qui fût un passage vers la France pour les exilés espagnols. Nous avons aussi traversé des lieux où les vestiges industriels témoignent d'un passé minier important jusqu'à la fin du siècle dernier : mines de zinc et de plomb, exploitées par les français.
Le temps essentiellement clément nous a permis quelques baignades en eaux froides dans les ruisseaux ou l'étang de la Hillette. Nous avons finalement trouvé la pluie dans le val d'Aran où nous avons fait étape à Montagarri, village abandonné qui a repris vie grâce à la réhabilitation d'un monastère en gîte d'étape. Notre randonnée s'est terminée dans des conditions hivernales au passage de la tête de l'homme, ambiance tempête de neige.
Parlons maintenant de l'hébergement, disons plutôt « rustique » côté espagnol : sa gastronomie dont la réputation n'est plus à faire, le silence de ses nuits en refuge et ses équipements sanitaires ultra modernes. Soulignons que cela a été pour nous l'occasion de nous laver dans le plus grand lac naturel des Pyrénées espagnoles : le lac de Certascan. Pour ce qui est du côté français, nous sommes passés par des gîtes d'étapes accueillants et chaleureux et avons même goutté à la grande classe des chambres d'hôtes douillettes et feutrées.
Conformément à la fiche technique, dans la rubrique « équipement personnel », chaque participant avait apporté sa forme et sa bonne humeur en quantité illimitée et cela nous a permis de passer une semaine conviviale avec de bons moments d'échange entre autres, le soir au moment de l'apéro. Merci Marie-Hélène pour l'organisation de cette semaine inoubliable.
Magali et Pascal.
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