Carnet de route

Raquettes dans le Cantal
Le 16/01/2010 par CARDE GENEVIEVE
La Tourte et l’Impradine
Cela ressemble à une fable de La Fontaine...
Le plafond est bas ce samedi mais huit raquetteurs motivés s’élancent à travers bois vers les crêtes du Puy de la Tourte. Le vent souffle en rafales. Il nous déstabilise et nous décoiffe (un bonnet de perdu, un !). Le premier sommet de l’année pour beaucoup, vierge de toute trace, est vaincu ! La descente s’annonce plus ludique : toboggans improvisés dans une neige pas très rapide pourtant… Un buron un peu en courant d’air nous abrite pour un pique-nique tardif et nous poursuivons le retour jusqu’au parking dans une neige humide et profonde. La pluie est bien là aussi.
Soirée entre nous au Claux, chaleureuse avec feu de cheminée, différents vins blancs apéritifs, pâtes au saumon qui n’ont plus de secret pour notre mamma d’un soir, G… et tarte Tatin (l’idée était bonne, n’est-ce pas D…)
Et les jeux qui nous tiennent éveillés jusque tard dans la soirée : devinez qui se cache derrière Pinocchio ou James Bond 007 ? Si, si essayez, il y aura une récompense pour celui ou celle qui trouvera...
La nuit a comme d’habitude révélé sont lot de ronfleurs qualifiés de moelleux, sifflants ou doux par une insomniaque.
Le lendemain, le plafond est toujours aussi bas mais, qu’importe, on adaptera le parcours un peu au feeling, l’objectif initial étant de monter au Peyre Arse.
Du col de Serre où nous arrivons sans trop d’encombre en voiture, nous cheminons jusqu’au cirque en contrebas de la brèche de Roland. Nous croisons quelques beaux spécimens de pompiers en compétition de ski de fond ou raquettes. La visibilité est mauvaise, les sommets sont accrochés. La neige immaculée est croûtée voire gelée au fur et à mesure de notre progression. Nous n’irons pas plus haut que la crête pour certains et, ô surprise, le brouillard se déchire et nous devinons la vallée. Nous redescendons néanmoins du même côté. Le soleil joue à cache-cache avec la brume. Nous tirons un peu à droite pour aller vers le canyon d’Impradine. Nous suivons le ruisseau, le traversons plusieurs fois sur des ponts de neige qui s’affaissent sous nos pas répétés et, bien entendu, certains n’ont pas fait que « mouiller leur chemise » !!
Le paysage devient fabuleux : des traces d’animaux partout, des sorbiers en fruits, des mamelonnements capitonnés, des cascades de glace qui étincèlent au soleil. Nous pénétrons un peu dans le canyon, aspirés par ses parois bleutées mais l’eau coule et les rives sont abruptes… Nous revenons sur nos pas. Certains remontent par un couloir entre deux masses rocheuses dans une neige profonde et toute la troupe aborde un peu plus tard le chemin qui arrive un peu en dessous du col. Un dernier ressaut à travers prés pour monter jusqu’au parking.
Le beau temps est installé mais hélas nous devons repartir…
La morale de cette histoire : mieux vaut être un monument qu’un personnage, c’est plus facile à trouver, n’en déplaise à Christian, notre Dalaï Lama local (comprend qui peut !)
Geneviève CARDE, Cantal 16-17 janvier 2010
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