Carnet de route

Epuisantes souvent ces « randos raquettes » mais combien attrayantes et diversifiées. Alternant crampons, raquettes, par-dessus les barbelés, parfois à travers bois, dans l'eau, tout y passe… et ça passe.

Tous ne sont pas au même niveau mais tous sont là pour se faire plaisir : « vieux croûtons, débutants, chevronnés », certains loin devant, d'autres loin derrière encadrés parfois par ceux qui veulent bien les attendre. La jeunesse n'est pas éternelle et certains seront heureux plus tard de pouvoir partager ces moments intenses et inoubliables, à la traîne dans des moments de fatigue mais accompagnés par les plus jeunes, pour qu'ils puissent continuer à vivre leur passion de la montagne.

Merci à Stéphane et à Johann pour ces magnifiques randos dans le Cantal, la neige ayant été au rendez-vous (le vent aussi…), enrichies le soir par des veillées sympathiques alors que les douleurs de la journée oubliées s'estompent dans des agapes bien organisées et consistantes où chacun peut échanger ses idées et apprendre à mieux se connaître.

Fatiguées mais contents, tous reviendront malgré leur âge…             

                        Jean Pierre ROMMERU

                        WE des 19/20 janvier et des 2/3 février 2008

Samedi : partant du col du Legal, raquettes aux pieds, vers Cabrespine, sous une neige et un soleil éclatant, ce fut étincelant.

Dimanche : au sommet du Puy Violent, ce fut renversant, que demander de mieux pour une première sortie en votre compagnie.

Merci.

Nathalie PEICLE, WE du 2-3 février 2008

La Twingo verte s'arrachait du col de Serre dans la tempête de grêle, évitant les grenouilles et les crapauds qui s'aventuraient sur la route inondée. Au volant, Christian maîtrisait mal les soubresauts de la machine avec ses gros godillots. Les deux autres occupantes écoutaient en silence la radio : « les glandeurs mystiques »* en rajoutaient un peu à l'ambiance étrange de cette fin de journée à moins que le Cloclo des « lundis au soleil » ne leur volât la vedette.

Et pourtant, la journée avait bien commencé, les corps et les esprits étaient bien affutés en ce matin quasi printanier. L'air avait des accents estivaux, la neige était fondante mais suffisante et nous prouvait qu'on n'avait pas eu tort de prendre les raquettes.

Quelques traversées, quelques sentiers en corniche, quelques montées, quelques toboggans improvisés, quelques coulées aussi et surtout quelques nuages qui noircissaient l'horizon…

Personne d'autre que nous sur ces montagnes désertes à part le renard, silhouette gracile arpentant l'immensité.

Un peu de dénivelée supplémentaire avec ce petit rognon baptisé « rognon à Sarko » –je ne sais plus pourquoi d'ailleurs-, le col rejoint, la descente retour prévisible à travers la forêt jusqu'à la voiture, abri confortable juste avant le déchaînement des éléments.

Mais ce n'était pas assez pour certains et une nuit en pleine montagne au buron d'Eylac devait se mériter… forcément !!

La grêle cinglait, cisaillait nos cinq silhouettes et le vent mauvais enroulait nos capes par-dessus nos têtes. Eylac, tel un navire naufragé ne semblait ni nous attirer ni encore moins nous retenir : pas de casseroles, pas d'assiettes, pas de gaz mais de l'eau, que d'eau, de l'eau dans le gaz, ça oui ! Grosse déconvenue donc et repli stratégique avec nos pâtes, nos oeufs et nos vêtements trempés vers la civilisation rassurante et douillette du Claud Claud. Encore lui qui nous poursuit comme une malédiction : Aaaaaaaah « comme d'habitude, je vais jouer à faire semblant…. »

                        Geneviève CARDE

                        Week end du 15-16 mars 2008

*les « glandeurs mystiques » : groupe de rock limousin